Les jetées

Le site de la ville de Deauville retrace l’historique de la construction et des modifications et embellissements des jetées de Trouville et de Deauville.
LES JETÉES

Au début du 19e siècle, l’expansion industrielle et le développement de la navigation à vapeur favorisent l’essor du trafic maritime, obligeant les ports côtiers à améliorer leurs infrastructures. C’est dans ce contexte que la municipalité de Trouville projette, en 1843, la réalisation de deux jetées en chêne équarri, destinées à canaliser le chenal constamment en mouvement et à faciliter l’accès de la marine marchande au port d’échouage.

Les travaux, financés en partie par une souscription des marins et des habitants de Trouville sont exécutés en 1846. Le chenal, large de 50 mètres est ouvert à la navigation à partir de 1849. Afin de remédier à son ensablement permanent, les jetées sont prolongées en 1858 et 1870, portant leur longueur définitive à 550 mètres pour celle de l’ouest, à 219 mètres pour celle de l’est. Les travaux substituent au chêne, jugé coûteux et fragile, le hêtre, rendu imputrescible pour les parties immergées, et le sapin rouge, importé de Suède ou de Norvège pour les parties hors de l’eau.

Entre 1894 et 1907, armateurs et marins locaux réclament régulièrement le prolongement de la jetée ouest. Aucune suite n’est donnée à leur demande, risquant d’entraîner la formation de lais de mer le long de la plage de Trouville et de mettre en péril les activités balnéaires de la station.

Destinés à signaler l’entrée du chenal, deux feux sont placés à l’extrémité de chaque jetée par décision ministérielle en date du 26 janvier 1874. Celle-ci prévoit également la construction d’un phare, édifié deux ans plus tard sur la rive gauche de la Touques. Devenu obsolète en raison du recul de la mer, il est détruit en 1929, laissant place à un lotissement. Bombardées pendant la Seconde Guerre mondiale, les jetées ouest et est sont respectivement reconstruites en 1952 et 1963.

Actuellement, la jetée « ouest », c’est à dire celle située du coté Deauville est fermée à la circulation car elle est devenue dangereuse.
En effet, il semblerait que la dernière restauration ait été réalisée avec un type de bois qui se laisse attaquer par des parasites et peu à peu envahir par la pourriture.
L’entretien de cette jetée est à la charge du Conseil Général qui à ce jour ne dipose pas de budget pour réparer les dégâts.

L’avenir de cette jetée parait donc , à ce jour, compromis.

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